Le shiatsu traditionnel s’apprend sur un tatami au sol. La bascule du corps permet au praticien de réaliser de bonnes pressions sans utiliser la force des pouces où des paumes de la main. Cette façon de pratiquer le shiatsu est agréable et lui confère un côté exotique et original. Cependant, les années passant, le corps du shiatsushi peut être endolori notamment au niveau des genoux. Or, pour être performant, le donneur doit être confortablement installé, bien centré et pouvoir rester attentif à son client.
J’aime personnellement beaucoup pratiquer le shiatsu au sol. Cela crée une sorte de cocon et d’intimité entre le donneur et le receveur qu’il me semblait impossible de reproduire sur une table de massage classique.
Impossible… jusqu’à ce que je rencontre un praticien qui utilisait une table très basse vissée à moins de 50 cm du sol et assis sur un tabouret. Après avoir reçu plusieurs shiatsu de sa part, j’ai décidé de participer à son stage qui permet d’adapter sa pratique sur table comme au sol. Et, c’est aujourd’hui avec beaucoup de plaisir que je pratique le shiatsu sur une table de massage basse, sans dénaturer ma pratique et en conservant cette même sensation de proximité avec mes clients.
Ce stage à définitivement changé ma façon de penser et de pratiquer le shiatsu. Tout d’abord, j’ai compris à quel point le confort du donneur était primordial pour bien faire son travail. J’ai aussi pu mieux prendre en charge des clients qui avaient des difficultés à s’allonger au sol et qui sont bien plus à l’aise sur une table.
Il m’arrive encore de pratiquer le shiatsu au sol, comme je l’ai appris, notamment lorsque je suis en déplacement car le tatami est plus léger et moins encombrant que la table et ses tabourets. Cela me permets de renouer avec mes premières sensations et c’est agréable. Je ne troquerai cependant plus mon tatamis contre ma nouvelle table qui fait maintenant partie intégrante de ma pratique.